Cette saison, nous la passerons avec la Compagnie Amonine / Clea Petrolesi, une fidèle du grand parquet. Nous la retrouverons à quatre reprises : pour fêter la rentrée, pour une nouvelle création (La Fille qui se sauve), et pour nous faire découvrir les prémices d’un projet à venir (Pause). Ses « Grands Portraits », réalisés avec les habitan·tes et travailleur·ses du quartier, habilleront le lieu pour l’hiver. Une présence qui marquera tout ce programme, fait de récits de soi, de quêtes de l’autre et de créations partagées.
« J’ai vécu au grand parquet les moments les plus marquants de l’histoire de ma compagnie. D’abord notre toute première résidence, en janvier 2017, pour réaliser la maquette d’Enterre-moi mon Amour. Première fois qu’on me laisse les clés d’un théâtre, j’ai le souvenir de la musique qui résonne dans les enceintes, d’une nuit entière à fabriquer un bout de décor, de notre premier bord plateau avec Lucie Soullier, journaliste au Monde, et de la proposition du Théâtre Paris-Villette d’accompagner la suite, de nous permettre de créer le spectacle.
En septembre 2022, le grand parquet nous ouvre à nouveau ses portes pour créer Personne n’est ensemble sauf moi. Je retrouve ce lieu et les belles personnes qui le font. La salle est pleine, joyeuse, rit et pleure des aventures de nos personnages.
Il y a des personnes qui changent votre vie, nous en parlerons au fil de la saison avec le spectacle La Fille qui se sauve, et ce lieu a changé la mienne. Alors vous imaginez ma joie, lorsque qu’il m’a été proposé d’en devenir artiste associée le temps d’une saison. De continuer à rêver dans cet endroit qui nous ressemble tant – bruyant, populaire, exigeant – et de partager tout ce que ce lieu m’a appris avec d’autres compagnies.
Parce que le grand parquet m’a permis de découvrir et partager ma singularité, j’ai décidé de convier toute la compagnie autour de cette idée : « se raconter ». Comment le théâtre et l’art en général peuvent-ils permettre à chacun de partager un morceau de lui ? »
Clea Petrolesi
Née en 1986 à Antibes, Clea Petrolesi grandit dans la banlieue nord de Paris, le regard tourné vers la Méditerranée, celle des origines de ses parents siciliens. Elle découvre le théâtre à 8 ans à la MJC de Sannois, on l’y inscrit pour améliorer ma diction. Elle n’a jamais arrêté le théâtre et choisit la discipline comme épreuve principale pour le bac, puis elle obtient un Master 2 en arts du spectacle et s’interroge dans son mémoire sur le pouvoir des images dans la représentation.
Parallèlement à cela, elle prend des cours d’art dramatique au conservatoire du XIVème arrondissement de Paris. Elle commence ensuite à travailler comme actrice, pour le théâtre, la télévision et le cinéma, auprès notamment de Jean Becker, Guy Freixe ou Fida Mohissen.
Ses désirs d’écriture et de mise en scène naissent au théâtre de la Tempête où elle participe à l’organisation et à la programmation du festival « Les Rencontres à la Cartoucherie. » Elle fait alors ses premiers pas d’auteure avec la pièce Yalla Bye ! (Ou mes trois semaines à Beyrouth) et obtient pour ce texte l’aide à l’écriture de l’association Beaumarchais-SACD ainsi que le prix texte Inédit de la compagnie Influenscène. Le spectacle sera créé à Beyrouth au Liban et c’est à cette occasion qu’elle crée la compagnie Amonine.
A partir de ce moment, son parcours artistique est entièrement lié à celui de la compagnie. Amonine est une expression sicilienne, elle pourrait se traduire par « On y va ! » et inscrit la compagnie dans une forme de mouvement et de spontanéité. La compagnie part systématiquement du réel, souvent à partir d’ateliers dispensés auprès de publics peu représentés, et proposes la mise en lumière des paroles récoltées dans un cadre esthétique exigeant où les outils du théâtre permettent au sensible d’éclore, en collaboration étroite avec différents artistes, musiciens, chorégraphes, vidéastes, photographes âgés de 20 à 60 ans.
La compagnie partage son activité entre la création et les actions culturelles, toujours étroitement liées et travaille notamment depuis le départ auprès d’adolescents en situation de handicap, en quartier prioritaire, ainsi qu’en maison d’arrêt. Récolter des paroles, faire émerger l’invisible, construire des écrins pour les révéler. Tels sont les enjeux principaux du travail.
La compagnie est particulièrement active dans le territoire francilien et encadre l’option théâtre du lycée Van Gogh à Ermont, ainsi que les programmes d’égalité des chances de l’ESSEC à Cergy. Elle développe également un partenariat avec le District de football du Val d’Oise auprès des arbitres et des Services pénitentiaires du Val d’Oise et de Yvelines.
La compagnie Amonine bénéficie de l’aide à la Permanence Artistique et Culturelle de la région Île-de-France et est soutenue par la DRAC Île-de-France, l’ADAMI, la ville de Paris, elle a quatre productions à son actif (Yalla Bye, Enterre-moi mon Amour, Personne n’est Ensemble sauf moi, Hors Jeu).
découvrez leur travail au Grand Parquet :
Ouverture de saison par la Compagnie Amonine
samedi 14 septembre 2024
Les Grands Portraits – vernissage de l’exposition
jeudi 16 janvier 2025
La Fille qui se sauve – spectacle / premières
mardi 28 janv → samedi 1er fév
Pause – crash test
jeudi 26 juin 2025
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