Théâtre Majâz

Ido Shaked et Lauren Houda Hussein

Résidence de création : 10 décembre 2018 - 28 décembre 2018

Le Théâtre Majâz c’est d’abord une rencontre entre Ido Shaked et Lauren Houda Hussein à l’école de théâtre Jacques Lecoq à Paris, en 2007.

« En sortant de l’école nous créons le Théâtre Majâz avec pour ambition de permettre aux passages d’exister. Le passage des frontières réelles ou imaginaires, des frontières physiques et mentales qui nous séparent. C’est à travers le plateau que nous nous sommes rencontrés, à travers lui que nous avons pu dépasser ce que nous pensions savoir de l’autre côté, de l’autre tout court.

Majâz en arabe est un mot qui suscite différentes définitions. Métaphore, passage, imagerie…
Le théâtre nous permet sans cesse d’imaginer un mieux, de créer une brèche dans une réalité pour entrevoir d’autres possibilités.

Ido Shaked est israélien. Lauren Houda Hussein est franco-libanaise. Nous ne pouvons nier que nos identités de départ sont au préalable des obstacles à la rencontre, et encore plus à la compréhension.

Qu’elles sont aussi le terreau dans lequel germe notre rapport au monde et au théâtre.
Le théâtre est pour nous une possibilité infinie de rencontrer des mondes et des idées qui nous remettent en question, nous poussent toujours plus à être acteur dans la cité.

C’est sur les remparts de la vieille ville de Saint-Jean d’Acre en Israël/Palestine, que le Théâtre Majâz est né. D’Israël, de Palestine, de France, du Liban, d’Espagne, d’Iran ou du Maroc, chaque comédien de cette compagnie apporte avec lui son identité, sa langue, sa culture et son histoire au service d’une même exigence artistique. La diversité culturelle fonde la base de notre chemin théâtral.

Il ne s’agit pas de théâtre humanitaire ou social, mais bien du théâtre dans son rôle premier d’interrogateur sur le monde. »

Fidèle à sa démarche engagée, le Théâtre Majâz, poursuit son exploration des enjeux de territoires et de frontières, réelles ou imaginaires.
Si leurs deux dernières créations invoquaient le passé pour mieux comprendre le présent, avec les habitants expulsés de Palestine en 1948 (Les Optimistes) ou le procès d’un criminel nazi à Jérusalem en 1961 (Eichman à Jérusalem ou les hommes normaux ne savent pas que tout est possible), leur nouvelle création se situe bel et bien aujourd’hui, ici, en France.