La fin du monde a eu lieu : deux hommes et deux femmes. Il ne reste plus qu’eux. Ils ont tout épuisé. Ils sont quatre mais pourtant, l’un d’eux manque constamment à l’appel. Ils parlent différentes langues que nous ne connaissons pas et se comprennent tout à fait. Pour eux, ce sont une seule et même langue. Ils savent tout de l’autre mais enfermés en eux-mêmes, ils restent furieusement en manque : rien n’atteint leur effarement, ils sont surpris. Victimes et coupables de leurs anecdotes fugaces et cruelles, ils provoquent leur corps dans des retranchements tantôt funèbres, tantôt heureux, invoquant des amours incisifs comme on brandit une arme contre l’oubli définitif, celui de la mort.
Du fait de cette succession généreuse, inhérente et prolifique de sensations et de sentiments, nous avons choisi d’explorer un théâtre documentaire rencontrant l’ultra-poésie de MANQUE qui mêlé à nos intimités et notre quotidien créé un théâtre « science-fiction ».
Pièce en un acte, traduite de l’anglais au Darija (arabe dilectal marocain), sur-titrée en français
Mise en scène Marion Lécrivain Avec Bellamine Abdelmalek, Lyna Khoudri, Perle Palombe, Samir Zrouki Création Lumière Lais Foulk Image Marion Lécrivain et Laila Hida Traduction Zakaria Alilech
Crave est créé avec le soutien du Sundance Lab Theatre
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